
Le nouveau variant du Covid-19, baptisé Nimbus, ne représente pas une menace pour la Tunisie, a rassuré ce lundi Riadh Daghfous, directeur général du Centre national de vigilance pharmacologique. Il a souligné que le pays dispose d’une immunité acquise jugée « solide », grâce aux vagues successives d’infection depuis 2020 et aux campagnes nationales de vaccination.
Interrogé par l’agence TAP, Daghfous a indiqué que le variant Nimbus, une sous-lignée d’Omicron identifiée sous le nom scientifique NB.1.8.1, provoque des symptômes bénins, souvent moins graves que ceux des virus saisonniers, et ne semble pas capable d’entraîner des vagues importantes de contamination.
« Aucun cas de ce variant n’a été signalé en Tunisie à ce jour », a-t-il affirmé, en précisant que la situation épidémiologique est actuellement stable.
Selon les données du laboratoire de référence de l’hôpital Charles Nicolle, le pays enregistre en moyenne deux cas de Covid-19 par semaine, et ce chiffre est tombé à zéro depuis près de quatre semaines. « La Tunisie est ainsi restée à l’écart des récentes vagues épidémiques constatées en Europe », a-t-il ajouté.
Riadh Daghfous a toutefois alerté sur la forte circulation des virus saisonniers, qui continuent de provoquer de nombreuses hospitalisations, notamment chez les personnes atteintes de maladies chroniques. « L’immunité contre le Covid-19 ne protège pas contre ces virus, qui restent un risque réel, surtout pour les plus vulnérables », a-t-il prévenu.
Le variant Nimbus a été détecté pour la première fois en janvier 2024 en Chine, avant de se répandre progressivement en Europe à partir de mars et avril 2025. Il représente actuellement environ 10 % des cas de Covid-19 dans le monde, contre 2 % un mois auparavant, selon les estimations internationales.